Du 21 février au 21 mars 2020
"Mariette, une nouvelle fois, répare le disjoint dans une œuvre de piété athéologique qui est une résistance à tous les enfermements.
Elle taquine le sacré et sa relique avec fantaisie mais sans flagornerie au nom d'une scansion vitale: l'inerte est remplacé par le vivant dans la justesse de tangage que l'artiste lui attribue. Son travail de fourmi mais aussi de cigale va et vient pour transformer les vanités classiques en monstres opérationnels. Des anges coulent des pampres et ceux-là deviennent des cornes d'abondance. S'y traduit le mélange des genres au sein de morceaux décomposés, renoués, tordus, enchevêtrés. La fantaisie visuelle propose des anamorphoses poétiques inédites. Et Mariette réinvente à sa main des hauts lieux de l'imaginaire. Il perce le réel tout en déployant ludiquement l'effacement de tout but étroitement religieux.
L'Art se réinvente par harnachements et rébus d'une virtuosité exceptionnelle là où tout reste en vibration, commotion, chocs, braises et brandons magiques"
Jean-Paul Gavard-Perret